Ce document m ' a toujours laissé songeur :
On nous demandait de déclarer notre appareil photo , de ne pas photographier de certains sites du Centre d' Essais ,
alors que pratiquement TOUS les endroits du Camp Saint - Laurent et d' In - Eker tombaient sous le coup de l ' interdiction formelle !
Il fallait aussi indiquer l' adresse du labo de développement des images , sachant , qu ' à l ' époque , à part Kodak , ou Agfa , il n ' y avait pas tellement de choix de pellicules .
Les bobines de film transitaient au départ par le Vaguemestre de la base , de même que le retour des photos ou des diapos !
La Sécurité Militaire avait donc toutes les possibilités de censurer et d ' identifier les " criminels " ayant espionné les secrets de la Défense Nationale .
Il faut noter que dans les années 60 , très peu d ' appelés n' avaient d ' appareil photo , et que le prix des pellicules couleur n ' était pas donné .
Il ne fallait pas louper la photo ( le numérique n ' existait pas ! , et encore moins les appareils jetables )
Par crainte de se faire pincer , certaint envoyaient bien les films à développer vers les labos , mais indiquaient , comme adresse de retour , celle de leurs parents !
D ' autres confiaient les films à des copains qui partaient en permission en métropole .
Pour ma part , toutes mes diapos sont bien revenues à In - Amguel sans encombre .